top of page
Photo du rédacteurClément

Les seigneurs de Bazoges et la justice : une longue histoire d'amour

Dernière mise à jour : 25 mars 2020


Saint-Louis rendant la justice

Les relations féodales sont parfois… compliquées. Il n’est pas rare de voir deux seigneurs voisins s’écharper à coup de procès, voire de guerres privées, pour régler un différent concernant un fief ou un droit que les deux revendiquent. Ces conflits portent généralement sur quelques fiefs de moindre importance, sur la délimitation entre les seigneuries, ou sur qui obtiendra la création d’un marché, et donc les revenus qui vont avec. Mais il arrive que le conflit porte sur quelque chose de bien plus important, comme un château ou un port. Petit florilège d’affaires rocambolesques et insolites des XVè et XVIè siècle impliquant des seigneurs de Bazoges.


Round 1 : Regnault Girard de Bazoges VS Louis d'Amboise

Le premier « clash » qui nous intéresse oppose Bazoges à Talmond et survient dans les années 1430, mais il trouve ses sources au début du siècle. En 1408, Jehan Ier Girard de Bazoges décède, laissant ses fils Jacques (qui meurt quelques années plus tard) puis Regnault comme seigneurs de Bazoges. Mais Jehan ne veut léser aucun de ses enfants, et il lègue sa seigneurie de Moricq à l’une de ses filles, Guillemette Girard, épouse du chevalier Jean de Vaulx. Seulement, leur fils Joachim de Vaulx vient à mourir un peu trop tôt, et Moricq n’a plus de seigneur. Naturellement Regnault Girard, oncle maternel du dernier seigneur et chef de la famille historique de Moricq, demande à récupérer le fief. Et c’est là qu’arrive Louis d’Amboise.

Les curriculums respectifs de nos deux protagonistes illustrent très bien leur puissance. A gauche Louis d’Amboise, chevalier, 32è vicomte de Thouars, prince de Talmond, de Mauléon et de Marans, comte de Guînes et de Bénaon, seigneur d’Amboise, Bléré, Montrichard, Rochecorbon, Berrie, Leungy, Château-Gontier, l’île de Ré, Civray, et d’autres lieux, héros de la libération d’Orléans, compagnon de Jeanne d’Arc. A droite Regnault Girard de Bazoges, chevalier seigneur de Bazoges, Moricq, la Guignardière, la Grenouillère, la Tour d’Anguitard, la Grimaudière, Saint-Martin-Lars et d’autres lieux, conseiller du roi en ses Conseils, maître d’hôtel de Charles VII, ci-devant maire de la Rochelle à deux reprises (1407 et 1413), ambassadeur de France en Bretagne (1432), en Ecosse (1434-1436) et en Aragon (1447), gouverneur de Saint-Michel-en-l’Herm, bailli du Grand fief d’Aunis.

Revenons à Moricq donc. En 1430 à la mort de Joachim de Vaulx, Louis d’Amboise demande que le château et la seigneurie lui soit donnée, en tant que prince de Talmond. Il achète pour cela de prétendus droits sur Moricq que détenaient les frères Simon et Jean Ojart, aux origines plus que douteuses, et prétend que Moricq est dans la vassalité de la principauté talmondaise. L’objet du litige est crucial : non seulement Moricq est une seigneurie châtelaine importante, mais elle contrôle un port non négligeable et elle surveille absolument tout ce qui entre ou sort du Lay, le principal fleuve du Bas-Poitou.

Ce premier conflit fut résolu par un accord signé par les deux hommes le 8 juillet 1430 : Regnault Girard de Bazoges est reconnu seigneur de Moricq, avec tous les droits de haute, moyenne et basse justice qui en dépendent, mais il devra verser 400 écus d’or (somme considérable, même pour des hommes de cette puissance) à d’Amboise. Surtout, Regnault et ses successeurs devront dorénavant prêter hommage plain aux princes de Talmond pour leur seigneurie de Moricq. Cependant l’accord ne fut ratifié par le Parlement de Paris, et donc validé, que deux ans plus tard, le 20 février 1432 : entre temps, Louis d’Amboise a fait un petit séjour en prison pour avoir tenté, à trois reprises, d’enlever le roi de France !

L’affaire judiciaire s’arrête là, mais le conflit couve encore entre les deux parties. Quelques années après le jugement (la date retenue traditionnellement est 1435), Regnault lance d’important travaux à Moricq, y construisant un puissant donjon à seulement 10 km de Talmond (ci-dessus). Il récidive dans la provocation en 1451, en demandant à Charles VII l’autorisation de créer un marché à Moricq, ce qui lui est accordé deux ans plus tard. Regnault fait ainsi en sorte que ses sujets ne dépendent pas des marchés de Moutiers-les-Mauxfaits et… de Talmond. Finalement, l’affaire se clôt sur un match nul avec un léger bonus pour Bazoges pour provocation gratuite.


Round 2 : Jean II Girard de Bazoges VS la famille du Peyré


Avançons de quelques décennies pour arriver en 1473. Le seigneur de Bazoges est alors Jean II Girard, petit-fils de Regnault, seigneur de Bazoges, Moricq, la Guignardière, etc. conseiller du roi en ses Conseils (une maladie grave l’empêche d’occuper les autres fonctions à la cour de son père et de son grand-père). L’affaire qui nous intéresse l’oppose à Jean du Peyré, seigneur de Ciré (aujourd’hui Ciré-d’Aunis, Charente-Maritime). A la fin des années 1460, le père de Jean Girard, Joachim, intente un procès à Jean du Peyré pour récupérer la seigneurie de Ciré et ses dépendances, notamment le contrôle d’un petit port et de plusieurs gués sur lesquels se trouvent des péages. Joachim meurt en 1469, laissant à son fils aîné et héritier le soin de récupérer Ciré pour le compte de Bazoges. L’affaire est portée devant le roi Louis XI, qui décide de placer Ciré en commise, c’est-à-dire sous administration royale. Quatre officiers sont donc nommés pour gérer la seigneurie et en percevoir les revenus au nom du roi : Jean Brechet, écuyer seigneur de Genouillé, une seigneurie voisine de Ciré, Savary Girard, écuyer cousin des seigneurs de Bazoges, et deux autres hommes, vraisemblablement des juristes.

Le mercredi 21 août 1471, nos quatre commissaires royaux arrivent à Ciré pour se rendre au four banal et récupérer, au nom du roi, la taxe que doivent payer les roturiers qui y font cuire leur pain. Seulement, quand ils arrivent sur place, il découvre Jeanne du Peyré, sœur du seigneur du lieu, avec deux gardes armés de vouges (une sorte de lance), affairé à percevoir l’impôt au nom de son frère ! Les commissaires royaux lui demandent de partir et de laisser l’impôt au roi, ce que la jeune femme refuse. Les deux gardes saisissent alors leurs vouges et les pointent vers les hommes du roi. Rapidement, les quatre hommes désarment les deux gardes sans blessure et l’un d’eux arrache le pain que Jeanne tenait dans ses mains (manière symbolique de reprendre l’impôt). Mais les cris de Jeanne alertent son frère Jean du Peyré, écuyer seigneur de Ciré, qui accoure… en « chemise », l’épée à la ceinture et entouré de deux ou trois autres gardes armés, dont l’un a la dague dans la main, prête à l’emploi.

Jean du Peyré se rue alors sur Savary Girard, lui arrache son épieu, le plaque au sol et commence à l’étrangler. Les trois autres commissaires royaux tiennent en respect et désarment (toujours sans effusion de sang) les gardes de du Peyré, désormais seul. Mais le seigneur récalcitrant refuse de lâcher prise malgré l’insistance des hommes du roi. Las, Jean Brechet saisi son épée et « bailla ung cop d'estoc en la cuisse audit Peyré ». Mais rien n’y fait, du Peyré ne veut toujours pas lâcher. Un autre commissaire royal frappa le manche de la vouge qu’il avait arrachée à un des gardes sur le bas du dos de du Peyré. Sous le choc, le seigneur de Ciré lâcha enfin Savary Girard, et commença à partir avec ses hommes… avant de s’écrouler sur place, la colonne vertébrale brisée par le coup. Jean du Peyré mourut après quatre heures d’agonie.

L’affaire fut d’abord portée devant le sénéchal de la Rochelle, qui la renvoya au duc de Guyenne, alors Charles de France, frère du roi. Mais le duc eut la bonne idée de mourir pendant le procès, laissant au Parlement de Paris le soin de juger l’affaire. Finalement, par lettres patentes de mai 1473, les quatre commissaires royaux furent acquittés par Louis XI.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Non contentes d’avoir perdu leur frère, Jeanne du Peyré et ses sœurs mineures Catherine, Marguerite et Antoinette continuèrent à vouloir administrer la seigneurie de Ciré. Le mari de la première, Guillaume Acquelet, franc-archer, et le tuteur des trois dernières, Jean Barrabin, écuyer, prirent d’assaut le château de Ciré et accaparèrent tous les revenus de la seigneurie comme héritiers de du Peyré, alors que la seigneurie était toujours placée sous administration royale. Il fallut l’intervention de nouveaux commissaires royaux et d’un parlementaire de Paris avec leurs gardes pour venir cueillir les rebelles et les emprisonnés. Au final, les du Peyré ont perdu leur dernier héritier mâle et leur seigneurie… pour une histoire de pain et d’impôt.

Round 3 : Joachim II Girard de Bazoges VS Louis Cathus

Le troisième conflit oppose le seigneur de Bazoges à un noble local, toujours du côté de Talmond. Le premier est alors Joachim II Girard de Bazoges, petit-fils de Regnault, seigneur de Bazoges, Moricq, la Guignardière et autres places, conseiller du roi, chambellan de Louis XII, capitaine et gouverneur de la Rochelle, dont il a aussi été maire. Quant au prince de Talmond, il s’agit de Louis II de la Trémoïlle, « le chevalier sans reproches », petit-fils de Louis d’Amboise, 35è vicomte de Thouars, prince de Talmond, comte de Guines et de Bénaon, seigneur de la Trémoïlle, baron de Sully, de Montagu et de Craon, de l’Isle-Bouchard et de Mauléon, seigneur de l’île de Ré et d’autres lieux, premier chambellan de Louis XII, amiral de Bretagne puis de Guyenne, gouverneur de Bourgogne (1520) et lieutenant-général en Bourgogne, chevalier de l’ordre du Roi. Là encore, deux grands féodaux et deux conseillers du roi.

Les deux hommes se connaissent : ils sont tous les deux à la cour de France, et Joachim Girard est chambellan de Louis XII quand Louis de la Trémoïlle est premier chambellan. Le second est un des proches du roi donc, et il est surtout l’un de ses généraux. En 1507-1509, Louis II est donc en Italie avec le roi, lors d’expédition contre Gènes et Venise. Pour administrer ses domaines en son absence, il peut compter sur son épouse, Gabrielle de Bourbon-Montpensier, cousine du roi. Mais les possessions de la Trémoïlle sont immenses, et il doit disposer d’officiers dans ses places importantes. La principauté de Talmond est donc confiée au gouvernement de deux hommes. Le premier est Louis Cathus, seigneur des Granges-Cathus, une petite seigneurie située aux portes de Talmond, nommé gouverneur de la ville et du château. Le second, nommé gouverneur de la principauté du Talmondais, est… Joachim II Girard de Bazoges. Deux hommes pour une seule terre, la situation dégénère rapidement.

Comme le montre une petite lettre de la main de Louis Cathus adressée à Gabrielle de Bourbon, la situation n’est pas des plus glorieuses à Talmond. Une deuxième lettre, très similaire mais rédigée quelques jours plus tôt par les bourgeois de la ville de Talmond relate exactement la même chose. Selon toute vraisemblance, des « gens et serviteurs du seigneur de Bazoges » auraient commis « certains grands excès » dans la ville de Talmond, en pillant notamment le marché et une hôtellerie, ce qui leur a valu un petit séjour dans les prisons du château. Mais Joachim est naturellement intervenu pour faire libérer ses hommes. Hommes qui se sont empressés de réunir tous les brigands du coin pour s’embusquer dans les bois de la Guignardière (terre appartenant à Bazoges) entre les villes de Talmond et Moutiers-les-Mauxfaits et pour taper sur tout ce qui y passe.

La situation est telle que Louis Cathus et les bourgeois disent ne plus oser sortir de la ville. Le fermier (gérant des terres), le receveur des impôts et les autres officiers de la ville ne peuvent plus faire leur travail. Avec sans doute beaucoup d’exagération, Louis Cathus va même jusqu’à dire que les hommes de Bazoges et leur seigneur « [de mon fils] et moi se jactent avoir les sayes ». Les sayes sont des pantalons qui font partie de l’uniforme militaire des officiers. Autant dire que si Bazoges se vante de détenir les sayes de Louis Cathus…

Le gouverneur de la ville n’ose prendre lui-même la décision d’arrêter les hommes de Bazoges, de peur d’émeutes dans la ville et de représailles de la part de Joachim Girard. Il implore donc la princesse de Talmond d’agir, de prendre des mesures, quitte à devoir écrire à son époux parti à l’autre bout du royaume, sans quoi « monseigneur [Louis II de la Trémoïlle] n’aurait aucune autorité ». La réponse de Gabrielle a certainement déçu Louis Cathus. Non seulement elle ne prend aucune mesure, jugeant qu’elle n’est pas en mesure de le faire, mais elle rappelle à Louis Cathus qu’il n’est que gouverneur de la ville, quand Joachim Girard est gouverneur de la principauté. Si on ne sait pas quel rôle Joachim Girard a joué dans cette affaire (en était-il à l’origine ou a-t-il simplement laisser faire ses hommes ?), elle illustre une nouvelle fois la puissance de ce seigneur dont les hommes pillent les terres d’un des plus puissants hommes du royaume en toute impunité.

Ruines du château de Talmond, dont Louis Cathus est gouverneur

Round 4 : Jean III Girard de Bazoges VS Louis Bouchard

La quatrième affaire est bien plus grave et a des conséquences non négligeables à l’échelle locale. Le premier protagoniste est Jean III Girard de Bazoges, fils cadet de Joachim II, seigneur de Bazoges, Moricq, la Guignardière, etc., chevalier de l’ordre de Saint-Michel, conseiller, pensionnaire et panetier du roi Henri II. Comme son père et son arrière-grand-père Regnault, Jean III est un proche des rois de France, en l’occurrence François Ier et Henri II. Sa position à la cour fait de lui un homme au fait des nouvelles modes, et il fait parti de cette génération d’hommes qui se lance dans d’immenses chantiers de construction. Pour ne citer que des exemples poitevins, Philippe Chabot de Brion, amiral de France, a son château d’Apremont ; François II du Puy du Fou a son château du Puy du Fou ; même les Cathus de l’affaire précédente ont un château renaissance à la pointe de la mode (et à l’escalier sublime).

Jean Girard ne peut pas rester sans palais, reste à savoir où le construire. Bazoges ? après tout c’est le fief historique de la famille, son titre principal, mais le château est déjà en place et entouré du bourg ; et il illustre déjà fort bien la puissance de ses seigneurs. Moricq ? c’est une seigneurie importante et prestigieuse, mais elle contrôle un port et doit pouvoir le protéger. Finalement, ce sera la Guignardière, un des plus anciens fiefs de la famille, isolé au milieu d’un bois propice pour la chasse et presque centré sur les possessions poitevines des Girard. Commencé en 1555, jamais achevé en raison de l’affaire qui nous occupe, le château de la Guignardière est un chef-d’œuvre d’art renaissant, aux dimensions impressionnantes et annonçant déjà le classique par sa sobriété et sa symétrie. Le style du château illustre bien la perméabilité de Jean Girard aux idées nouvelles, tant en architecture qu’en matière religieuse : Jean est un catholique, mais une de ses sœurs est protestante et il a marié sa fille aînée et héritière, Marguerite, à Charles Poussard du Vigean, protestant lui aussi.

Le 1er février 1563, Jean III Girard de Bazoges se trouve au port de la Claye, à mi-chemin entre le château de la Guignardière en chantier et la cité épiscopale de Luçon ; il était vraisemblablement en voyage entre deux de ses seigneuries. S’approche alors Louis Bouchard, seigneur de la Rabastière (ou Robertière, lieu non encore localisé mais probablement proche (encore) de Talmond), protestant, qui sort un couteau et poignarde mortellement le seigneur de Bazoges. Aussitôt arrêté par les gardes de Jean Girard, l’assassin est incarcéré et jugé. La veuve de Bazoges, Valentine Lorfeyvre, écrit au Parlement de Paris pour porter l’affaire devant les plus hautes institutions du royaume. Le 11 octobre 1563, les Grands Jours de Poitiers rendent leur verdict. Le 1er février 1565, le Parlement de Paris confirme la sentence. Louis Bouchard sera roué, tous ses biens lui seront confisqués, ses titres et honneurs lui seront retirés à lui et à ses héritiers, son château de la Rabastière sera rasé. La condamnation à mort est traditionnelle pour ce genre d’affaire, mais les autres mesures sont bien plus frappantes. On procède à une véritable damnatio memoriae, un effacement complet du coupable de l’Histoire – on ne sait pas cependant si la sentence a vraiment été appliquée.

Quels étaient les motifs de Louis Bouchard ? Et comment expliquer une telle sentence ? Certes Louis Bouchard était protestant et nous sommes en 1563, au tout début des guerres de Religion. De là à dire qu’il a agit pour des raisons religieuses et à faire de Jean Girard un « martyr » catholique, il n’y a qu’un pas que nous ne ferons pas. Jean Girard était peut-être catholique, mais le mariage de sa fille à un protestant et la conversion de sa sœur montrent qu’il n’était pas forcément opposé à la nouvelle religion. On a vu la position de Jean Girard à la cour de France – qui explique certainement la gravité de la sentence et la volonté de faire un exemple. Louis Bouchard aurait-il agit pour des raisons politiques ? Pour des motifs personnels ? On voit mal quelles auraient pu être ses motivations, rien ne liant les deux hommes avant cette attaque.

Quoiqu’il en soit, ce meurtre a des conséquences importantes. Outre la mort de Jean Girard et la condamnation à mort de son meurtrier, elle entraîne la disparition de la famille de l’assassin. A Bazoges, elle entraine un changement important de seigneurs. Alors que les Girard devaient leur puissance à leur accession à Bazoges vers 1370, ce qu’ils montraient en se présentant toujours comme « seigneur de Bazoges », y compris quand ils signaient avec le roi de France, le gendre de Jean Girard qui hérite est un seigneur déjà bien possessionné. Charles Poussard est déjà seigneur de la Rousselière de Cheffois, à seulement quelques lieues de Bazoges, et il est surtout seigneur de Fors et du Vigean, les terres historiques de sa famille, que son fils fait ériger en marquisats peu de temps après. Bref, les Poussard n’ont pas besoin de Bazoges comme résidence, d’autant que le château est relativement inconfortable. Bazoges ne leur sert qu’à obtenir des revenus et ils n’y touchent absolument pas, ni pour réaménager la place, ni même pour l’entretenir : le château tombe peu à peu en ruine. A l’échelle nationale enfin, l’assassinat d’un proche du roi de France au début des guerres de religion ne passe pas inaperçu, et la sentence exemplaire appliquée contre le meurtrier illustre la volonté du pouvoir de faire un exemple.

Le château de la Guignardière, construit à partir de 1555 pour Jean Girard de Bazoges

42 vues0 commentaire

Comments


bottom of page